les titres et les paroles des Beaux Draps (Merci à Uriel, Priscila et Cécilia pour les paroles)

1. Le Bar Du Silence
2. Des Idées
3. Militant
4. Sous La Fenêtre
5. Histoire De Famille
6. Les Canards En Plastique
7. La Shampouineuse
8. Le Fil
9. Melisande
10. Le Chat De L'Aiguille
11. Les Vieilles
12. Fan De Maman
13. Lino
14. La Mouche (Live)
15. Dans La Rue Du Jardin Des Hespérides (Live)

Le site d'Uriel

Le Bar du Silence


En bas d’chez moi y’a un bistro
Et un patron pas très commode
Un d’ces tauliers gastéropodes
Qui porte la boutique sur son dos
Depuis des lustres il tient boutique
En f’sant la tronche et pas d’crédit
Il sert les croque morts, les flics
Les bourreaux et les affranchis
Les cocus, les femmes à barbe
Qui viennent y noyer leur chagrin
Les innocents comme les coupables
Les chiens de faïence personne dit rien

Parce que derrière la pompe à bière
Y’a c’lui qu’on ose même pas regarder
C’lui qu’on respecte comme l’abbé Pierre
C’lui qu’on hésite à déranger
On boit on s’tait on paye un verre
On dit merci et s’il vous plaît
En bas d’chez moi y’a un bistro
Et un patron pas très commode
Un d’ces tauliers gastéropodes
Qui porte la boutique sur son dos

Il a mis tout c’qu’il avait d’dans
Mélangé l’rouge et l’eau du bain
Noyé sa femme, ses enfants
Vu qu’il est seul on sait pas bien
Le dernier mot sorti de sa bouche
Remonte à la guerre de cent ans
Et depuis on écoute voler les mouches
Sur le silence des clients

Des Idées



Des idées en tranche dans un magasin
Des idées qui flanchent, d’autres qui vont bien
Des idées offertes au premier venu
Des idées vénales, des idées velues
Des idées qui pleuvent sous un parapluie
Des idées qui brillent quand vient la nuit
Des idées complices pour pas les froisser
Des idées factices, des idées fâchées
Des idées d’génie qu’on a pas souvent
Des idées lointaines qui voyagent tout l’temps
Des idées dociles, toujours bienvenues
Des idées qui plaisent, des idées perdues

Des idées, un dé à coudre avec du fil de soie « de quoi ? »
Des idées en dé en vers, des endroits qu’on garde à l’endroit
Des idées reçues « des reçus » en paquet cadeau
Des idées soudaines, des coups d’épée dans l’eau

Des idées ratée, des idées rata
Des idées rapides qu’on arrête pas
Des idées trop cons, des pas con du tout
Des idées bidons, des idées d’bisous
Des idées minimes qui vont crescendo
Des idées erronées, d’autres en domino
Des idées pour rire ou pour faire marrer
Des idées d’emmerdes, des idées d’mariés
Des idées au gramme pour faire un kilo
Des idées légères qui pèsent leurs mots
Des idées facile, petits bouts d’ficelle
Des idées futiles, des idées fidèles

(Refrain)
Des idées à coudre avec du fil de soie « du fil de soie » du fil de quoi ?
« du fil de soie » du fil de quoi ? « t’es sourd ou quoi ? »

Fan de Maman


Le jour où j'suis né, je savais pas bien où j'en étais ni qui j'étais. Il y avais dans la chambre des dames, des messieurs qui discutaient. Moi j'étais pénard au pieu avec une belle fille qui m'embrassait. Ca impressionne toujours un peu la première fois qu'on tombe amoureux.
Tout le monde est sorti d'la chambre à part un type barbu que je ne connaissais pas. Qu'est-ce que j'fous dans ses bras ? Heureusement que la fille est toujours là ! J'ai pleuré un peu, alors elle m'a collé sur ses seins. Ca impressionne toujours un brain la première fois qu'on fait un câlin.

J'étais fan de Maman déjà tout p'tit enfant. J'aurais voulu être mon Papa pour la t'nir dans mes bras. Fan de Maman, de ses jolis seins blancs ! J'aurais voulu être mon Père: un vrai T.Teenager.

Une vraie vie d'pacha, à part le type barbu qu'étais toujours là. J'en ai pas parlé: Maman avais l'air de beaucoup l'aimer. Et j'les ai même surpris qui se fesaient des câlins dans mon lit. Ca impressionne toujours un peu la première fois qu'on tombe amoureux.

J'étais fan de Maman déjà tout p'tit enfant. J'aurais voulu être mon Papa pour la t'nir
dans mes bras. Fan de Maman, de ses jolis seins blancs ! J'aurais voulu être mon
Père: un vrai T.Teenager.


J'étais fan de Maman déjà tout p'tit enfant. J'aurais voulu être mon Papa pour la t'nir
dans mes bras. Bouche bé devant ses p'tits nénés déjà tout p'tit bébé. J'aurais voulu être mon Père: un vrai T.Teenager. (X2)

Militant



Ils me sont tous tombés dessus Quand j’leur ai chanté les pâquerettes
Que j’avais acheté pour Arlette Le matin même au bout de la rue.
Si c’est pour nous conter fleurette que tu viens t’enquicher chez nous,
la chanson c’est un truc sérieux Soit tu t’engages, soit tu t’en fout.
Alors rentre chez toi Et répète cent fois :
J’emmerde les bourgeois et leur gouvernement et puis j’emmerde tous ceux qui sont pas militants
parce qu’ils ont pas les couilles le dimanche matin de v’nir se geler les burnes à la manif’ du coin.

Après j’me suis fait rouer de coups Quand j’ai essayé ce poème
Que j’avais écrit pour la même Qui m’avais value le courroux.
Des piliers de ce bar qui trônent En ayatollah du comptoir
Prend position mon p’tit bonhomme.T’écris d’la merde, deviens anar’.
Alors rentre chez toi et répète mille fois:
J’emmerde les bourgeois et leur gouvernement et puis j’emmerde tous ceux qui sont pas militants
parce qu’ils ont pas les couilles le dimanche matin de v’nir se geler les burnes à la manif’ du coin.

Enfin ils m’ont refait l’portrait. Façon Guernica mais en pire.
T’as pas la haine t’as rien à dire. T’as pas de révolte et tu fais chier.
Pourtant j’croyais qu’on étaient frères. Frères de comptoir, frères de chanson
et qu’on partageait dans la bière les coups de gueule et les frissons.

Autour d’ma caisse en bois ils ont chanté une dernière fois :
J’emmerde les bourgeois et leur gouvernement et puis j’emmerde tous ceux qui sont pas militants
parce qu’ils ont pas les couilles le dimanche matin de v’nir se geler les burnes à la manif’ du coin…

Sous la Fenêtre

Je suis passé sous la fenêtre
Où elle peignait ses cheveux
Et je suis tombé amoureux
Devant cette pluie de paillettes
À l’improviste j’ai tenté
De faire dévier son miroir
Pour qu’il arrive sur ce trottoir
Où j’attendais qu’il me reflète

Je suis revenu le jour même
Et puis tous ceux qui ont suivis
Avec les phrases de mes nuits
Entrelacées dans des poèmes
J’y mêlais de l’adoration
De l’éloquence mais son mépris
Pour mes plus belles litanies
Me tailladait comme les veines

Je suis passé et revenu
Tellement de fois que l’habitude
Se transforma en lassitude
Jusqu’au jour où, n’y pouvant plus
Je réunissais orgueilleux
En ribambelle en chapelet
Quelques alexandrins fourrés
Des plus beaux jurons que je sus

En arrivant sous sa fenêtre
Je n’avais cure de lui plaire
En quelques rimes salutaires
J’allais lui faire mes adieux
Et quelle fut donc ma surprise
Une fois le discours accompli
De la voir offusquée, pardi
Tourner le dos et s’enfuir

J’étais juste sous son balcon
Et sa jupe était si légère
Que le brusque déplacement d’air
Lui fit envoler les jupons
Si vous saviez ce que j’ai vu
Je suis sûr que vous passeriez
Tous les jours avec moi chanter
Pour qu’elle vous montre son cul

Histoire de Famille


Elle était comme sa mère mais en plus vache
Comme sa mère en plus peau de vache
Elle était comme sa mère en plus méchante
J’aimais la mère j’aimais la fille j’aimais la tante

Elle donnait des coups de pied aux chiens
Surtout ceux qui remuaient la queue
Un p’tit sussucre un coup de saton entre les deux yeux
Elle aimait les gentils toutous qui continuaient de la croire
Avant de leur flanquer un direct dans la mâchoire
C’était la mère d’une famille
Où les hommes avaient désertés
Y’avait la mère la tante la fille
Et moi planté sur le palier (Refrain)

La tante était comme la mère
Qui lui avait inculqué tout
Elle l’avait aidé à s’défaire de son époux
Elle mangeait des babas au rhum
Et quand elle était fin bourrée
Elle tordait le cou aux canards et aux poulets
C’était la tante d’une famille
Où les hommes s’étaient fait virer
Y’avait la mère la tante la fille
Et moi planté sur le palier (Refrain)

Enfin y’avait aussi la fille
Des boucles plein les cheveux
C’était joli de la voir faire pire que ses deux aïeux
Elle souriait aux garçons
Qui se laissaient amadouer
Faisant mine de bien vouloir se laisser embrasser
Ils étaient dans ses bras
La bouche en cul de poule
Elle prenait son élan
Et frappait d’un coup de boule (X2)
C’était la fille d’une famille
Où les hommes s’étaient fait castrer
Y’avait la mère la tante la fille
Et moi un pansement sur le nez

La Shampouineuse



Ca tamponnait beaucoup dans l’auto tamponneuse
Elle était pas moelleuse et j’avais mal au cou
J’ai compris sur le coup qu’la belle autostoppeuse
Jolie comme une chanteuse c’était mon rendez vous
Salut j’m’appelle Frédo si vous voulez faire la chauffeuse
J’vous passe ma cascadeuse et j’ai glissé les sous
Dedans le petit trou de l’auto tamponneuse
Ma belle autostoppeuse m’a dit j’m’appelle Lilou

On avait rendez vous aux autos tamponneuses
Elle était shampouineuse et moi j’avais des poux
Elle avait pas d’époux, l’était célibateuse
Et une vertigineuse liste de rendez-vous

Ca tanguait beaucoup
Elle avait l’air heureuse dans l’auto tamponneuse
Quand elle a pillé d’un seul coup
Et j’ai senti mon cou partir à l’anguleuse
Elle devenait radieuse et moi j’prenais des coups
« Mademoiselle, ah que vous êtes impétueuse
J’trouve pas la ballade ennuyeuse mais j’ai mal partout »
Dedans le petit trou de l’auto tamponneuse
Ma belle autostoppeuse m’a dit viens sur mes genoux

(Refrain)

Ca t’emballe mon chou de me sentir moelleuse
Elle était chaleureuse mais ralentissait pas du tout
Et plus ça m’faisait mal plus elle était heureuse,
Plus elle devenait vicieuse tu parles d’un rendez vous
J’me suis taillé et j’ai planté l’autostoppeuse
Qui gueulait « j’suis amoureuse deviens mon époux »
Dedans le petit trou de l’auto tamponneuse
J’m’allongerai pas, tu me passeras pas la corde au cou

(Refrain)

On avait rendez vous aux auto tamponneuses
Elle était shampouineuse et moi j’avais des poux
Je suis rentré bredouille chez moi à Villtaneuse
Comme fin épilogueuse, ben j’ai gardé mes poux

Les Vieilles



Y’en a partout sur les trottoirs, dans les métros, les ruelles
Avec un chien bâtard et des rides plein les yeux
Souvenir d’un mari crevé elles s’en vont au cimetière
Porter des fleurs, des pensées
Pour le prochain qu’elles vont pleurer
Pour le prochain qu’elles vont pleurer
Pour la prochaine mise en bière
Elles sont prêtes à les enterrer tous ces grands-pères

Clopin-clopant un pied devant l’autre
Clopin-clopant et c’est les autres qu’ont les pieds devant
Clopin-clopant un pied devant l’autre
Clopin-clopant et c’est les autres qu’ont les pieds devant

Elles baladent leur usure le sac à main contre le bide
Moi je vieillis, elles, elles durent
En f’sant exprès d’y aller doucement
Et puis elles vont acheter leur pain
Avec des pièces de 10 centimes
Pas un sourire, non juste un pain
Et puis le journal pour les nouvelles
Pour les nouvelles morts subites
Pour les nouvelles hécatombes
Elles sont prêtes à les honorer toutes ces tombes

(Refrain)

Et puis y’a le docteur pour la visite le mardi matin
Celui qui met un point d’honneur à les soigner quand tout va bien
Et elles se marrent les mamies car elles savent bien au fond
Qu’il finira comme nous autres six pieds sous terre
Et elles non
Pour les prochaines funérailles
Pour les prochaines processions
Elles sont prêtes à nous enterrer tous pour de bon

(Refrain)

Le chat de l’aiguille


Pour mettre un fil dans une aiguille
Faut connaître son chat
Pour mettre un fil dans une aiguille
Faut savoir reconnaître son chat
Pour savoir reconnaître son chat
Faut pas l’appeler Minou
Sinon tous les chats du quartier viendront
Quand tu les appelleras
Autant chercher une aiguille
Dans une meute de chats.

Elle s’appelait Melisande.
Elle habitait p’têtre à Nantes, à Bordeaux ou à Nancy.
J’ai la mémoire qui flanche. Les neurones pas étanches.
Mais j’me rappelle un détail précis.
Dès que je pense à elle, j’ai Popol qui se réveille.
C’est pas si mal, finalement j’me dis.
Il en reste quelque chose, un truc qui en impose.
Un chef d’œuvre de l’anatomie.

Elle avait des seins gros comme des melons.
Et moi, j’tatais et moi j’tatais la marchandise.
Elle était belle comme un camion.
Comme une guirlande, une friandise.

Ça a pas duré plus de deux jours.
De sa piaule j’ai à peine fait le tour.
Le temps de trouver le lit, elle m’a rejoint, mis la musique
Dans une nuisette acrylique. Elle était rose, verte ou bleue…
Elle avait envie de parler
Mais quand elle s’est déshabillée j’ai décidé que NON.
Et maintenant quand je pense à elle.
J’sais plus trop si elle était belle.
Mais j’me rappelle que sous son menton…

Elle avait des seins gros comme des melons.
Et moi, j’tatais et moi j’tatais la marchandise.
Elle était belle comme un camion.
Comme une guirlande, une friandise.

Si vous croisez Mélisande,
Sachez qu’elle est médisante.
Elle déballe à tout va
Qu’j’étais l’chauffeur du camion.
C’lui qui f’sait « pouet pouet pimpon »
Et un truc qui se dit pas.
Une histoire de bidule.
Pas si petit, pas ridicule.
Alors si tu t’arrêtes pas.
J’ai préparé une vengeance.
Une chanson, une manigance.
Un refrain exprès pour toi :

Elle avait des seins gros comme des melons.
Et moi, j’tatais et moi j’tatais la marchandise.
Elle était belle comme un camion.
Comme une guirlande, une friandise.

LINO


Parait qu'on la retrouver pendu au p'tit matin à la lanterne
Du vieux tripot on l'a vu, la veille entrer avants qu'il ferme
Il avait toujours dans la manche, quatre à cinq rois et un valet,
C'était pas des joueurs du dimanche, la nuit où ça a mal tourné

Il s'est pris une balle dans l'cigare,
c'était pas du joli-joli
Mais pas une tache, sur son costard,
Il avait la classe à c'qu'on dit

Paraît qu'une nuit, chez la Marlène, On l'a retrouvé les bras en croix
Une nappe plantée dans l'abdomen, avec un nombril gros comme ça
Elle était tellement croc la môme, et il lui en faisait tellement voir
Qu'avant de se jeter la p'tite conne, et d's'écrabouiller sur le trottoir

Elle l'a saigné dans son sommeil
c'était pas du joli-joli
Mais pas une tache, sur son costard,
Il était à poil à c'qu'on dit.

On raconte qu'au dernier combat, il est tombé dans une arnaque
Fallait qu'il s'couche un truc comme ça, le soir où il boxait un crac
Mais Lino c'était un kador, un gars qui baisse jamais la garde,
on l'a repêché au fond du port, à moitié bouffé par les crabes.

Il avait les pieds, dans le ciment,
c'était pas du joli-joli
Mais pas une tache, sur son costard,
Il avait la classe à c'qu'on dit

Mais la version la plus connue, sur la disparition de Lino
C'est qu'il s'est barré dans les îles, sous les palmiers les noix de coco
Il les sirote à la santé, de tous ces cons qu'ont rien à foutre,
Et qui bavassent à sa santé, pendant qu'il bronze à la Guadeloupe!

Qu'on l'ait pendu à la lanterne,
Ou qu'il ait fini dans le ciment,
j'suis sur qu'au ciel, ou à la plage
Il s'est retrouvé, un costard blanc.

Les Canards en Plastique

Plus rien ne bouge, tous les curieux retiennent leur respiration,
Silence de mort autour du stand, c'est Jacky qui tape le carton,
Il cligne un oeil, presse la détente, et il explose tous les ballons,
Avec son chapeau, ses santiags, au lunapark c'est l'attraction.
Il les entend ceux qui rigolent, mais il fait même plus attention,
Il gagne un canard en plastique, sous des bravos de compassions.
Et puis il rentre à la maison, offrir le trophée à sa mère,
Qui est si fière de son fiston: le portrait craché de son père.

Parce que papa il aimait les bêtes, il avait même ramené d'indo,
un joli couple de pengalis, ils sont derrière sur la photo,
Jacky il aurait bien voulu, lui aussi, rentrer dans l'armée,
Courir le monde, voir du pays, faire des cartons pour de vrai.
Mais il entend rien d'une oreille alors, il s'occupe de maman,
Il lui ramène des peluches, des girafes, des éléphants.
Dans l'salon y'a une télé, des cendriers en céramique,
Une montagne de peluches, et des canards en plastique.

Et puis le soir, quand il s'endort, et qu'il entend sa pauv' maman
Pleurer de l'autre côté du mur, il se demande évidemment,
Si c'est d'sa faute si elle est triste, pourquoi elle est plus comme avant,
Il met les mains sur ses oreilles si fort, qu'il l'entend plus vraiment.
Et ça lui fait tellement mal, si mal, qu'il sent plus la douleur.
Il voit des images dans sa tête, qu'il comprend pas, qui lui font peur.
"Et si elle venait avec moi, demain, comme elle serait contente,
Jlui montrerais le stand de tir demain, comme elle serait contente!"

Le lendemain, elle est jolie, avec sa robe de couleur,
Elle a finit par bien vouloir, m'accompagner, maintenant j'ai peur,
De les rater tous ses ballons, jvais lui montrer que jsuis gentil,
Pourquoi ils bougent tant ces ballons, c'est pas normal
et puis ce bruit, que d'habitude j'entendais pas, Y'a des milliers de gens autour,
Ils vont faire pleurer ma maman, jpeux pas la décevoir le jour,
Où elle est venue avec moi!
Alors il presse la détente, un peu trop vite, un peu pour elle,
un peu pour calmer son attente.

Plus rien ne bouge, tous les curieux, retiennent leur respiration,
Silence de mort autour du stand, il a manqué tous les ballons.
Et il sait bien qu'c'est pas d'sa faute,
qu'c'est les autres qu'on fait du bruit.
Mais il est tellement triste quand il la voit s'éloigner sans lui.
Elle va pleurer à la maison, rien ne sera plus jamais comme avant,
Il met les mains sur ses oreilles, si fort, qu'il souffre plus vraiment.
Et ça lui fait tellement mal, si mal qu'il sent plus la douleur,
Il voit ces images dans la tête, qui lui reviennent, qui lui font peur.

Alors il tourne le fusil, vers ceux qu'on fait pleurer sa mère,
vers ceux qui parlent dans son dos, pour mettre fin à son calvaire.
Et il a juste tous ces ballons, qui font du bruit, qui pleurent, qui courent,
qui tombent, qui règnent, qui rebondissent,
Il les explose tour à tour.
"Vous voyez bien que jsuis l'meilleur, jsuis presque aussi bon que mon père!
C'est juste pour une histoire d'oreille que jsuis pas allé à la guerre!"

Et puis il rentre à la maison, déçu qu'elle ait pas vu la suite,
et sur la montagne de peluche, dépose un canard en plastique.

KARPATT - LE FIL
Transcription : jgrisolia@free.fr et Tias
Toutes les suggestions d'améliorations sont les bienvenues, merci
RYTHME :
Gm F Eb Bb Cm Gm Cm D…
e|---3------1------3------6------3-----3------3------3-----|
B|---3------1------4------6------4-----3------4------2-----|
G|------3------2-----3------7------5-----3------5------3---|
D|-------------------------------------------------0-------|
A|---------------6-------------3------------3--------------|
E|-3------1-------------6------------3---------------------|
INTRO : Gm F Eb Bb Cm Gm D Gm + Gm


COUPLET 1:
Gm F
Avec l'envie follette de bousculer la terre,
Eb Bb
Défiant les voix qui m'aiment et m'exposent leurs peurs,
Cm Gm
Je trace les yeux baissés pour éviter ma mère,
Cm D
Je tremble je suis petit et puis grand et je pleure.
COUPLET 2:
Gm F
Alors je fais mon ch'min en sautant dans les flaques,
Eb Bb
Je me salis les robes en rêvant de demain,
Cm Gm
Je rigole de tout, je suis une tête à claques,
Cm D
Je veux je veux je veux toujours me porter bien.
COUPLET 3:
Gm F
Ceux qui me freineront sous prétexte qu'ils sont tristes,
Eb Bb
Pourront bien s'épuiser je ne les entends plus,
Cm Gm
Je compte m'éclater suivi de mes artistes,
Cm D
Afin de mettre au monde un bouquet d'ingénus.
COUPLET 4:
Gm F
Alors la tête haute et le sang agité,
Eb Bb
Le corps dans mon armure et le coeur bien fragile,
Cm Gm
Je danse en avançant avec mes yeux mouillés,
D Gm + Gm
Telle une funambule je traverse mon fil.
REFRAIN :
Gm
Et si je tombe tombe tombe tombe
Cm
tombe tombe tombe,
D
Les gens que j'ai conquis seront
Gm
une centaine à tendre un drap de soie.
Cm
Et si je tombe tombe tombe tombe
Gm
tombe tombe tombe,

D
Ou bien je serai seule et
Gm
mon ange véritable s'occupera de moi.

PONT : Gm F Eb Bb Cm Gm D Gm + Gm
COUPLET 5:
Gm F
Avec l'envie follette de bousculer mon linge,
Eb Bb
Sa tête sur mon épaule ses p'tites fesses bien fragiles,
Cm Gm
J'avance déboussolée me creusant les méninges,
Cm D
Prenant soin d'un décor aux allures de famine.

COUPLET 5:
Gm F
Alors je fais mon ch'min en sautant dans les flaques,
Eb Bb
Je cultive l'innocence érudit de demain,
Cm Gm
Redessinant la cible, perfectionnant mon arc,
Cm D
Je veux je veux je veux toujours me porter bien.

COUPLET 6:
Gm F
Ceux qui me freineront sous prétexte qu'ils ont peur,
Eb Bb
Peuvent bien me juger, Ils ne me touchent plus,
Cm Gm
Je compte tout déchirer sans trop croire au bonheur,
Cm D
Pour donner goût de vivre, à ma belle ingénue

COUPLET 7:
Gm F
Alors la tête saine et le sang agité,
Eb Bb
Le corps sans mon armure et le coeur bien lucide,
Cm Gm
Je danse en avançant avec mes yeux comblés,
D Gm + Gm
Telle une funambule je traverse mon fil.

REFRAIN

OUTRO :
Gm F Eb Bb Cm Gm D Gm

Karpatt et julie levigne - Le fil